L'INSTITUT D'ÉGYPTOLOGIE ET DE PAPYROLOGIE DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
ET
L'ASSOCIATION ALSACIENNE D'ÉGYPTOLOGIE
PRÉSENTENT
UNE JOURNÉE D'ÉGYPTOLOGIE :
DU NOUVEAU À THÈBES, KARNAK, SUR LES RIVES EST ET OUEST ?
VENDREDI 2 MAI 2025 À 9h - AMPHITHÉATRE DE LA MISHA STRASBOURG
PROGRAMME
8h30 : Accueil Située en face de la ville antique qui s’étalait sur la rive droite autour des temples de Karnak et de Louqsor, cette vallée abrita du Moyen Empire au Nouvel Empire des édifices de culte funéraire royal et divin, dont les rituels se focalisaient sur les temples de Montouhotep II, d’Hatchepsout et de Thoutmosis III. De prestigieuses tombes monumentales privées furent construites de part et d’autre des chaussées qui y menaient, pour accueillir les inhumations et le culte mortuaire de hauts fonctionnaires proches du pouvoir. A la fin de la Troisième Période Intermédiaire et au début de la Basse Epoque, les autorités thébaines réinvestirent l’espace central et oriental du thalweg, déjà très peuplé de structures funéraires et cultuelles, pour y installer les tombes de dignitaires au service, notamment de l’institution de la divine adoratrice, dont l’importance religieuse et politique connut un sommet à la transition des XXVe et XXVIe dynasties. A l’aune de l’architecture funéraire privée, les dimensions de certains de ces mausolées sont véritablement exceptionnelles en particulier la TT 34 de Moutouemhat ou celle de la TT 33 de Padiamenopé, dont l’emprise en surface du site définit les limites de la concession de fouille. L’Assassif conserve ainsi un véritable condensé archéologique de l’histoire des élites thébaines sur plus de deux millénaires, si l’on suit le fil diachronique jusqu’à l’époque romaine. |
10h30 - 12h : Au temple de Louqsor, les obélisques ont un nom, par M. Vincent Rondot, conservateur général , directeur du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre.
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14h15 - 15h30 : Des trésors dans une poubelle : la fouille du cavalier du ramesseum par Mme Gwenaëlle Rumelhard-Le Borgne, docteur en égyptologie.
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15h40 - 16h50 : Sanctuaires osiriens de Karnak, travaux récents par M. Laurent Coulon, professeur au Collège de France, directeur d’études à l’EPHE, PSL. La mission « Sanctuaires osiriens de Karnak», codirigée par Laurent Coulon et Cyril Giorgi, a pour but d’étudier le développement du culte d’Osiris au 1er millénaire avant J.C. par l’analyse archéologique et épigraphique de plusieurs édifices implantés en périphérie du temple d’Amon-Rê. Les fouilles menées actuellement concernent principalement les chapelles situées le long de la voie menant au temple de Ptah. La conférence présentera les résultats les plus récents de la mission, la dernière campagne, en date, ayant eu lieu en février 2025. Nous mettrons l’accent sur les avancées réalisées sur la chapelle d’Osiris Ounnefer, datant des règnes d’Amasis et de Psammétique III et du pontificat de la divine adoratrice Ânkhnesneferibrê, dont la décoration peut être progressivement reconstituée. Certaines découvertes effectuées dans le secteur éclairent également l’implantation ancienne du culte d’Osiris à Karnak. Enfin, nous ferons le point sur les avancées réalisées dans la reconstitution des décors des catacombes osiriennes de Karnak, un chantier au long cours qui offre une connaissance inédite du « tombeau d’Osiris» implanté dans le secteur nord-est du domaine d’Amon-Rê. |
PAUSE GOURMANDE
17h30 - 19h : Thèbes d’une rive à l’autre, défunts, prêtres, saints personnages, pèlerins, fêtards et bandits par M. Claude Traunecker, professeur émérite, ancien directeur de l’institut d’égyptologie de l’université de Strasbourg, président d’honneur de l’association. |
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Les ruines de Thèbes, l’ancienne capitale religieuse, s’échelonnent sur les deux rives du Nil, à la hauteur de l’actuelle Louqsor. Il est de tradition d’opposer la vocation funéraire de la rive Ouest, rive des morts avec la Vallée des Rois à celle de la rive Est, rive des vivants avec le grand temple de Karnak. Mais la réalité est bien plus complexe. Les rapports théologiques et liturgiques entre les deux rives dépassent largement le contexte funéraire ordinaire. Au cours du premier millénaire avant notre ère, s’est développé un ensemble d’actions liturgiques, politiques et autres, englobant les deux rives du Nil. Cette évolution privilégie les rituels ambulatoires. Elle reflète la volonté du pouvoir d’appuyer la théocratie et les cultes égyptiens sur une participation populaire. |